Quand les crises peuvent être évitées

J'ai lu récemment dans la presse que les agriculteurs convergent vers Paris, et qu’en conséquence le Gouvernement va faire des propositions dans les 48 heures. Vous comportez-vous de même dans vos entreprises et dans vos cabinets ? Espérons que non ! Car vous perdriez toute crédibilité.

Petit débrief : le problème des agriculteurs 1) cela fait des années qu’il est omniprésent 2) tout le monde sait que c’est gravissime. Et parce qu’aujourd’hui la crise éclate, alors là, panique à bord, et on pense montrer qu’on est super bons et super réactifs parce qu’on va faire des propositions sous 48 heures.

Qu’en penser ? 1) soit les propositions étaient déjà prêtes, et dans ce cas pourquoi avoir attendu une crise, ou 2) rien n’est prêt et, dans ce cas, comment peut-on imaginer que les remèdes miracles vont être inventés en deux jours ?

Voici donc un très bel exemple de ce qu’il ne faut PAS faire.

En effet, en termes de gestion de crise, la PREMIERE REGLE à respecter est, justement, de tout mettre en œuvre pour… l’éviter, ladite crise ! Et pour cela, il faut être à l’écoute, et anticiper.

Etes-vous en alerte sur les signaux forts, et les signaux faibles, au sein de votre structure ? Auprès de vos équipes, de vos managers et de vos associés ? mais aussi auprès de vos clients, de vos fournisseurs, de votre environnement ? Ouvrir grand ses yeux et ses oreilles, c’est déjà bien. Mais avez-vous mis en place des outils de veille systématiques ? Voici quelques idées qui n’ont rien de révolutionnaires mais qui s’avèrent très efficaces si elles sont correctement mises en œuvre, et de manière régulière : audit interne auprès de vos équipes, enquêtes de satisfaction clients, entretiens en face à face avec les « parties prenantes » clés.

Cette démarche vous permettra de « sentir » les attentes et les éventuels « problèmes », de les anticiper, de les traiter, d’apporter des solutions ou des réorientations, et tout ceci dans le calme, la sérénité et, donc, avec efficacité !